Just a kid you know || Hurricane

Hurricane et Fauve

La matinée avait été rapide pour l'alezan. A part peut être une visite d'un de ces cavaliers, rien de nouveau s'était passé. Le repas passa assez rapidement, mais pourtant l'alezan eut à peine le temps de le finir, que déjà un homme vint à sa rencontre. Hurricane l'observa et put deviné que c'était, encore une fois, Colt. L'homme le prépara rapidement et une fois cette tâche terminée, Colt monta sur le dos du cuivré.

Ils partirent en direction des collines, comme pour changer de leurs ballades quotidiennes. Ce fut le petit homme qui donna rapidement l'ordre de prendre le galop. Hurricane ne s'en offusqua pas, bien au contraire, il prit un galop énergique et rapide, cadencé par la respiration saccadée de l'homme, qui avait l'air de paniquer un peu. Quand Hurricane arriva en face des collines l'homme lui donna l'ordre de s'arrêter. Le cuivré obtempéra sachant ce qui allait suivre. Et c'est ainsi que l'homme descendit de sa monture et alla un peu plus loin se reposer : Laisser Hurricane libre pendant une ou deux heures était le rituel, si l'on peut dire ça comme ça, de leurs nombreuses sorties.

Hurricane bondit vers la direction opposée de l'homme et profita de ce lieu agréable, pour galoper crinière au vent. Plus ou moins épuisé l'étalon prit la décision de ralentir un peu. Il observa les alentours, tout en marchant tranquillement dans les plaines dégagées. Il fut surpris d'apercevoir au loin une petite forme qui semblait l'observer. Intriguer l'alezan avança tranquillement et prudemment vers la forme sombre. Et se fut ainsi que l'étalon s'aperçut que c'était un poulain à la couleur fauve. Il voulut d'abord faire demi-tour ; il n'avait pas envie de jouer ou même de garder un poulain tout seul...

Tout seul ? Se questionna l'alezan. Il reporta son regard vers le poulain et vu de son œil valide, qu'il n'y avait personne aux alentours. Il souffla, baragouina quelques mots puis prit finalement la décision d'aller voir le poulain. Il s'approcha doucement de celui-ci, tout en gardant une posture décontracté au maximum. Maintenant qu'il était plus qu'à quelques mètres du poulain, Hurri' put prendre la parole :

«-Que fait tu ici jeune imprudent ? »

gronda-t-il plutôt doucement. Puis le cuivré se rappela toutes les bêtises qu'il avait, lui aussi put faire, quand il était plus jeune. Il reprit alors d'une voix plus douce et amicale :

« - Bon on va dire que... ce n'est pas grave... Quel est ton nom ? »

Demanda simplement l'alezan.

Hurricane et Fauve

-J'm'appelle Fauve !

Répondu-t-elle spontanément, c'était donc une pouliche, pensa Hurricane. Elle avait l'air émerveiller, Hurricane sourit et s'appréta à prendre la parole, mais la pouliche lui laissa pas vraiment le temps :

- Et... en fait M'man elle est plus loin là-bas, elle arrive. On s'est échappé de chez les Nomades. On le fait tout le temps tu sais ! M'man c'est un peu plus ma meilleure amie que ma mère !

Hurri' regarda la pouliche, il comprenait désormais pourquoi la pouliche s'était échappé et étais tout seul. Il souffla légèrement, puis le flot de parole incessant de la pouliche reprit :

-Et, il a quoi ton oeil ? Et toi comment tu t'appelles ?

- T'es un cow-boy c'est ça ?

La curieuse pouliche commença alors son cirque en tournant autour d'Hurricane, celui-ci réfléchissait puis enfin il lacha sa réponse:

«-Enchanté petite, moi c'est Hurricane, tu peux m'appeler Hurri' si tu veux. Je suis bien un cheval des cow-boys. Mon œil ? Il à été percer par un clou quand j'étais jeune pendant un entraînement, du coup cet œil là ne voit plus»

Hurricane avait légèrement baissé la tête afin de se mettre au niveau de la pouliche, un peu attendrit par la jeune insouciantes et sûrement encore plus inconsciente du danger qu'un cheval pouvait représenter.

« Tu sais il faut que tu fasses attention, tous les chevaux ne sont pas aussi gentils que moi, certain voudront t'attraper... »

Il hocha la tête pour appuyer ces paroles. Il observa la petite pouliche à la robe fauve et aux yeux indiscutablement vairons :

« Tu viens donc des Nomades ? »
C'était cela qui intriguait le plus l'alezan. Comment avait t-elle réussie à d’échappée?  

Hurricane et Fauve

L'étalon fut, tout d'abord, assommé par la tonne de questions que posait la petite pouliche, puis prit le temps de donner une réponse par une calmement.

« Ca ne me fait plus mal depuis un bout de temps, mais je ressens une gêne, tu vois c'est comme si je fermais mon œil gauche tout le temps, c'est assez dérangeant au début »

Quant à sa deuxième affirmation, il n'en prit pas compte la laissant en supant, elle grandira assez vite pour se rendre compte que la vie n'est pas aussi belle que ça, pensa t'il.

« Hum je comprends mieux, vous avez donc l'habitude de vous échapper. »

L'étalon termina son affirmation en souriant, imaginant la réaction des humains. Il réfléchissait quand une petite voix qui le questionnait, le tira de ces pensées. La petite qui venait de lui demander s'il s'était échappé et maintenant plantait son regard vairon dans celui de l'alezan. Le cuivré baissa un peu plus l'encolure puis répondit doucement :

« Non je ne me suis pas échappé, je ne vais pas t'inventer une histoire. Mais il y a une certaine confiance entre moi et mon cavalier, si on peut dire ça comme cela et l'homme me laisse me balader tranquillement si je travaille bien avec lui, c'est une sorte de rituelle. »

L'étalon se redressa légèrement, une lueur de malice dans les yeux, avec une idée en tête. Il reprit alors la parole pour faire une proposition à la petite pouliche qui se tenait fièrement devant lui :

« Bon que veux-tu faire maintenant, petite ? »

Hurricane et Fauve

Après avoir donnée une courte réponse logique sur son rapport avec les humains, la petite décida que l'activité serait une courte enfin une longue partie de loup. Dans quoi je me suis embarqué…marmonna t-il assez bas pour que personne ne puisse le comprendre. Hurricane était effectivement vraiment pas très emballé par l'idée, mais bon c'était lui qui avait proposé à la petite de faire une occupation en attendant sa maman, après tout. L'étalon se secoua et vue la petite partir en coup de cul puis accéléré son allure pour avoir un galop plus rapide ; Il remarqua qu'elle prenait la direction inverse d'où elle venait. Il comprit vite que la petite rusée avait une autre idée en tête. Il galopa du plus vite qu'il put pour rattraper la petite. Quand enfin il fut arrivé à son niveau, son museau effleura le dos de la petite, puis d'un mouvement plus sec, toucha l'encolure de Fauve sans tout de même la faire tomber :

« Toucher !»

L'alezan se plaça alors devant la petite et freina brusquement, envoyant de la poussière un peu partout, surement sur Fauve mais l'étalon n'eut pas le temps de le voir.

« A toi maintenant de m'avoir, c'est parti ! Essaye de me rattraper petite, on va voir de quoi tu es capable!»

Le cuivré reprit de l'impulsion fit un petit bond et reparti en direction d'où il venait dans un galop un peu plus lent, pour permettre à la petite de le rattraper. Il garda tout de même un œil rivé sur Fauve, pour vérifier qu'elle ne parte pas dans la direction opposée.

Hurricane et Fauve

L'étalon continuait de galopé sans que la petite parvienne à le rattraper, son plan fonctionnait parfaitement, puisque peu à peu les deux compères se rapprochaient de l'endroit d'où ils étaient parti. L'alezan jeta un coup d'œil à la petite, qui d'ailleurs s'exclama, qu'Hurricane trichait tout en rigolant fortement. L'étalon commençait à ralentir quand il vu la petite tombée, il fit un bon sur place avant d'entendre crier Fauve, qui apparemment allait bien et s'amusait de cette chute.

L'étalon prit alors la direction de la pouliche pour vérifier si tout allait bien, quand il vu un éclair Roux passé devant lui. Il reconnut aussitôt la maman de la petite, enfin le supposa. Il y eut un petit échange entre la mère et sa fille. C'est quand seulement son nom échappa de la conversation qu'il se donna le droit de se rapprocher, même s'il avait entendu le reste. La mère de la petite la foudroya du regard tout d'abord, puis avait l'air intrigué de savoir pourquoi l'alezan avait gardé une petite qui n'était même pas à lui.

Hurricane baissa tout d'abord l'encolure pour se mettre au niveau de la petite et lui sourit, puis il releva la tête, observa rapidement la mère, à qui sa fille ressemblait comme deux gouttes d'eau. Puis il reprit la parole :

« Bonjour je suis hurricane. »

Il coula un regard à la petite, cherchant les mots pour expliquer son geste.

« Je me suis permis de garder votre petite, elle était toute seule et je n'aime pas vraiment ça, surtout avec tous les animaux et humains qu'il y a ici. En tout cas elle est très rusée. »
Il avait prononcé ces quelques phrases sympathiquement, oreilles bien en avant, à l'écoute de toutes réponses.