Moi je veux vivre ~

Un soupir sortit de sa bouche.
C'était un matin frais de printemps, doux et chaud comme les plaines du cimarron savent en faire. Le soleil était haut, les nuages au loin formant de moutonneuses et laiteuses rivières de barbe-à-papa. Là-bas, les chevaux s'agitaient béatement, profitant déjà d'une bonne journée heureuse.

En se réveillant, Crescendoll c'était éloignée subrepticement, prétextant une ronde de surveillance alors que tout ce qu'elle souhaitait c'était un peu de calme et ne pas montrer que là, elle désirer juste hurler sa douleur.
C'était déjà il y a un an, mais personne n'aurait pu le deviner. Elle était trop jeune, elle l'était toujours. Et elle c'était bien cachée de dire la véritable raison de son arrivée ici. Non, l'alezanne n'avait pas besoin de partager sa douleur, ni de leur regard peiné. Tout ce qui lui était nécessaire étant du temps et de vivre. Vivre un peu plus fort. Vivre pour de vrai.
C'était dans ses moments qu'elle aurait aimée pouvoir dire stop et savoir mettre de côté ses sentiments. Ou plutôt leur absence. La jeunette détestait ce sentiment de vide qui la parcourait les jours où rien n'allait. Un jour comme celui-ci quoi.

Maintenant qu'elle s'était éloignée, elle porta son regard au loin. Elle pouvait désormais laisser vagabonder ses pensée en marchant tout son soûl. Elle ne comptait pas s'éloigner de beaucoup aujourd'hui, ce n'était pas parce qu'elle ne se sentait pas bien qu'elle voulait totalement se la jouer solitaire imprudente.

Crescendoll secoua vivement l'encolure. Et ça y est, elle se laissait envahir par de sombres pensées. Encore. Elle tapa brutalement de l'antérieur contre le sol, fermant fermement les yeux.
" C'est fini oui ?! " cracha-t-elle, venimeuse.
L'alezane détala au galop, désirant laisser derrière elle tout ça, littéralement et quoi que fut " ça ".